Coronavirus : l’immobilier reste-il une valeur refuge ?
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Coronavirus : l’immobilier reste-il une valeur refuge ?

Placement souvent rentable et à risque mesuré, l'immobilier est l'investissement préféré des Français. Va-t-il le rester ? Et quelles sont les perspectives pour les années à venir ?

Dans le contexte actuel et même malmenée, la pierre devrait continuer de jouer son rôle de valeur refuge pour les investisseurs. Motif ? Si la valeur vénale du bien dont ils sont propriétaires peut diminuer, il peut toujours être loué et continuer à générer des revenus locatifs sur la durée en attendant une remontée des prix.
Il est trop tôt pour mesurer les conséquences précises sur le marché immobilier de cette crise du coronavirus Covid-19. Néanmoins, on peut tenter de se projeter dans l’avenir et voir comment les comportements peuvent évoluer. Tout d’abord à court terme avec la reprise des transactions le 11 mai, puis ensuite à plus long terme avec des effets qui peuvent durer plusieurs années.

L’immobilier est l’un des seuls placements que l’on peut faire avec de l’argent que l’on n’a pas. En effet, vous ne trouverez pas de banque qui vous prête une somme d’argent importante pour investir en bourse ou sur un fond euro d’une assurance-vie.
 

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1 - L’investissement en loi Pinel reste-t-il un investissement opportun ?

 
Système de défiscalisation reposant sur l’acquisition d’un appartement en VEFA (Vente en l’état futur d’achèvement), on peut donc s’interroger sur le prix de l’immobilier neuf après cette crise sans précédent.
Un prix qu’il soit immobilier ou autre d’ailleurs varie en fonction de l’offre et de la demande. Or, il se trouve que depuis une quinzaine d’années l’on assiste à une hausse discontinue des prix de l’immobilier à peu près partout en France du fait justement du décalage entre l’offre et la demande. Il y a de plus en plus d’habitants, de plus en plus de familles monoparentales et donc de plus en plus de besoins de logements, qu’ils soient neufs ou anciens d’ailleurs. Vous avez déjà certainement entendu parler de ce chiffre : « il manque 500.000 logements chaque année en France ».

Vous l’aurez donc compris, avec cet arrêt brutal de toute l’activité immobilière pendant la durée du confinement, les transactions ont été stoppées net mais surtout toutes les mises en chantier ont été suspendus, les chantiers arrêtés et les livraisons reportées. La pénurie de logements que la France connaissait déjà auparavant va donc mécaniquement s’accroitre par ce décalage qui, outre le fait qu’il ne fournira pas la quantité de nouveaux logements requise, va accroitre encore davantage le besoin en raison de l’arrêt.
N’oublions pas que, malades ou non, les Français doivent se loger et que l’offre de logements demeure insuffisante (en quantité et à des prix abordables)

Tant que l’offre sera insuffisante et tant que les acquéreurs souhaiteront acheter, les prix de l’immobilier seront maintenus par les règles fondamentales d’équilibre de marché.
 

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2. L’investissement en résidence de services est-il toujours aussi sécurisé ?

 
Sachez qu’exploiter certaines niches immobilières peut s’avérer judicieux pour optimiser son investissement, comme par exemple celle des logements meublés en résidences de services.

Il faut en revanche privilégier les résidences étudiantes, les résidences séniors et les ephads en raison d’un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande, un déséquilibre amené à s’aggraver dans les années à venir pour des raisons démographiques.

Ce secteur reste donc porteur et propice aux investissements sur le moyen-long terme.

Ce type d’investissement vous offrira une bonne rentabilité à long terme (souvent proche de 4 %), d’autant qu’il répond à une demande conséquente. Autre avantage : l’absence de contraintes de gestion locative, assurée par le gérant de la résidence et des revenus complémentaires garantis par bail commercial.
 

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3 - Et l’investissement en immobilier ancien ?

 
L’ancien gardera toujours le « charme de la vieille pierre » mais restera une passoire énergétique et une passoire pour le portemonnaie.
Le neuf n’a certes pas le cachet de l’ancien mais en revanche est bien moins onéreux dans le temps à tous points de vue que l’ancien.
 
 

Conclusion

Les clés de la réussite de votre achat immobilier sont et resteront les mêmes : bien choisir son emplacement, en fonction de vos critères personnels et en fonction des critères froids, rationnels et objectifs s’il s’agit d’un investissement locatif.